Le vieux qui déjeunait seul

Pourquoi ai-je choisi d’emprunter ce petit livre à la bibliothèque ? Je ne sais pas exactement. Il était posé sur une table, au milieu d’une dizaine d’autres, et sa couverture n’avait rien pour m’attirer : des couverts et un livre sur une table de restaurant, la belle affaire…

C’est sans doute le titre qui m’a attrapé l’œil pour commencer. Le vieux qui déjeunait seul. Et puis le nom de famille de l’autrice : Wiazemsky. J’ai lu quelques livres de sa mère. Alors, même si je sais bien que l’hérédité n’a aucun effet sur l’écriture, j’ai été curieuse. Curieuse de voir ce que cette « fille de » avait écrit.

Et puis, la quatrième a fini de me convaincre de l’emprunter :

Clara, une jeune serveuse de 27 ans, se prend d’affection pour un client esseulé qui l’intrigue mais dont elle ne sait presque rien.

Elle ne se doute pas qu’elle-même a piqué la curiosité de ce vieil homme éprouvé par la vie. Derrière la gentillesse et l’éternelle bonne humeur de la jeune femme, il décèle une blessure secrète qui empêche Clara d’être heureuse. Tout pourrait changer au contact de Clément, ce grand-père qu’elle se choisit. Et si ensemble, ils s’ouvraient enfin à la vie ?

Cette histoire de rencontre avait toutes les chances de me plaire. Au pire, si je n’aimais pas, je ne perdrais pas beaucoup de temps : le livre ne contient que 172 pages.

Je l’ai commencé un soir, presque entre deux portes : quand j’ai un quart d’heure de disponible, j’aime bien lire les premières pages d’un nouveau livre. Pour capter l’ambiance. Faire connaissance avec l’univers que je vais découvrir.

Sauf que là, je ne l’ai lâché qu’une heure et demie plus tard, après avoir tourné la dernière page… et versé plus de larmes que le seul et unique mouchoir en papier à ma disposition ne pouvait en contenir !

Ce livre est un bijou.

L’histoire simple d’une jeune femme et d’un vieil homme qui vont, l’un l’autre, s’aider à se réconcilier avec la vie et avec le passé.

Il y a énormément d’amour dans ces quelques pages. Tellement d’émotions palpables… Je crois qu’il y a des années que je n’avais pas été autant bouleversée par une lecture.

Merci, Léa Wiazemsky, pour ce petit joyau 🙂

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