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Mon amie prodigieuse à moi

Si vous êtes du genre à lire les remerciements qui trouvent place à la fin des livres, vous avez peut-être repéré un prénom qui revenait toujours dans les miens depuis la parution du Chat du jeu de quilles : celui de Diane.

Elle a été l’une de mes premières bêta-lectrices et m’a encouragée à chacune de mes publications. Mais elle était tellement plus ! Était, oui, car elle est morte il y a tout juste une semaine, après avoir perdu ses dernières forces dans la bataille qu’elle menait contre le cancer qui l’avait rattrapée en septembre de l’année dernière.

Diane était une lumière qui a répandu énormément de bonheur autour d’elle.

C’était une guerrière qui arborait fièrement pendant ses séances de chimiothérapie (et avec le sourire dont elle seule avait le secret) le tee-shirt rouge de Meuf que je lui avais offert.

C’était aussi l’amie idéale. Celle à qui je pouvais tout dire sans craindre de jugement ou de moquerie. Une oreille attentive et bienveillante. Capable aussi de me secouer quand elle le jugeait nécessaire.

Début avril, quand j’ai découvert en plein confinement que j’avais involontairement plagié un texte que j’avais lu il y a deux ans, je lui ai envoyé un mail pour lui dire qu’elle pouvait laisser tomber la bêta-lecture… et que je n’avais même pas envie de me remettre à écrire. Elle a aussitôt pris son téléphone pour m’engueuler : « C’est quoi, ce délire ? Ça va pas bien, ou quoi ? Tu vas pas arrêter d’écrire parce que t’as beugué une fois ? »

L’écriture n’est pas encore revenue dans ma vie, mais l’envie si. Et ne serait-ce qu’en hommage à la meilleure amie que j’aie jamais eue, je m’y remettrai. J’en fais le serment.

Au soir de sa crémation, il y a eu une fête. Autour de son mari et de ses deux jeunes fils, il y avait une multitude d’amis. Des rires, de la musique, du rhum arrangé. À l’intérieur, au calme, dans le noir, un diaporama tournait en boucle. Diane enfant, Diane en train de rire, de danser, avec ses enfants… On pouvait sourire jusqu’aux oreilles en se remémorant tous les bons moments passés avec elle, ou pleurer tranquille.

Diane savait que cette fois, la bataille était perdue. Elle a pris soin de tout préparer. En continuant à profiter de chaque bonheur que la vie mettait sur sa route, parce que : « Elle peut faire mal, elle peut être vraiment injuste, mais elle vaut vraiment le coup d’être vécue ».

Elle va me manquer. Tellement. Mais je suis encore tellement plus heureuse d’avoir eu la chance de croiser sa route <3

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