Une vie, de Simone Veil

Une vie, de Simone VeilPendant la rédaction du Poids de la colère, je m’étais intéressée à Simone Veil (à ne pas confondre, comme je l’ai vu souvent ces derniers temps, avec Simone Weil) parce que je voulais évoquer la loi qui porte son nom. À l’époque, je m’étais dit que je devrais lire son autobiographie : Une vie.

Et puis, emportée par autre chose, je ne l’ai pas fait.

Lorsqu’elle est morte, cette envie est revenue, plus forte que jamais. Alors j’ai lu ce livre. Dans lequel j’ai d’ailleurs retrouvé avec plaisir le texte du discours prononcé à l’Assemblée nationale lors de la présentation de cette fameuse loi !

Je connaissais bien sûr (comme tout le monde, j’allais dire) le passé de déportée de Simone Veil. Mais la lecture de son livre m’a appris beaucoup de choses. Pas sur les conditions de déportation et de détention à Auschwitz : ce sont des sujets qui ont été largement traités et documentés depuis.

J’ai pris conscience de la difficulté du retour. Du poids du silence obligatoire. Et du temps qu’il a fallu pour que la parole des déportés soit enfin entendue. Eux qui n’avaient pas dû vivre des choses si difficiles… puisqu’ils étaient revenus !

J’ai découvert aussi que par rapport à ce qui s’est passé dans d’autres pays d’Europe, la communauté juive a été relativement épargnée en France. Bien sûr, un Juif sur quatre a été déporté dans notre pays (moins chez les enfants)… mais ailleurs, ils ont pu l’être à 80 ou 90 %. C’est sans commune mesure. Et c’est grâce à tous ceux que l’on a appelés les Justes que cela a été possible.

La politique tient beaucoup de place dans ce livre. C’est inévitable, étant donné le parcours de Simone Veil, et parfois ardu, mais toujours intéressant. Car, écrit-elle : « La politique me passionne, mais dès qu’elle devient politicienne, elle cesse de m’intéresser. » Une position trop rare !

C’est sans doute ce qui explique qu’elle ait été si longtemps la personnalité politique préférée des Français.

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