Fanny N. – Chronique

fanny-nCe livre d’Alice Quinn marque pour l’auteur un changement de style complet. Exit la comédie policière, bienvenue dans le roman noir

Présentation de l’éditeur

Fanny N. adore les bébés. En avoir un à elle, c’est le rêve de sa vie. Quand elle les regarde, au parc, dans leurs poussettes, avec leurs mamans, l’envie monte, monte… et peut-être aussi la jalousie. Car Fanny N. a 33 ans, mesure 1,59 m, pèse 100 kilos, et vit encore chez sa mère, qui l’infantilise totalement. Il faut dire que Fanny N. n’est pas tout à fait comme la majorité des jeunes femmes de son âge, avec son corps dévasté par des monstres et sa simplicité d’esprit proche de celle des petits dont elle s’occupe à la crèche. Alors les prétendants au titre de père ne se bousculent pas au portillon.

Que faire, dans ces conditions ? Que faire de cette tendresse qui la dévore au fil du temps ? Que faire de ces désirs frustrés, de cette douleur insupportable ? Que faire, lorsque l’envie devient obsession ? Barricadée derrière ses éclairs de lucidité, d’humour et d’autodérision, Fanny N. pourra-t-elle tenir encore longtemps ou finira-t-elle par exploser comme une bombe à retardement ?

*****

C’est un livre relativement court, qui a tout de l’expresso : serré, corsé, amer… Vous l’aurez donc compris, ce n’est pas une lecture légère. Pas quelque chose qu’on prend pour se distraire. C’est du vrai, du cru, de l’intense. Un voyage aux frontières de la folie aussi. Et autant le dire tout de suite : il est bien difficile de ne pas aimer et détester Fanny N. en même temps, car elle est ainsi :

« Fanny N. est enragée en dedans. Mais en dehors elle est douce comme une image. »

Fanny N. qui raconte son histoire en utilisant le « je » ou en parlant d’elle à la troisième personne. Fanny N. qui est sûre d’une chose :

« Le temps répare. Il répare tout, si on lui laisse le temps. Et à la fin, il répare définitivement dans un grand trou. Un trou noir. Dans la terre. »

Fanny N. qui m’a furieusement rappelé une certaine Anna-Marie Caravelle, héroïne d’Un sac, de Solène Bakowski. Alors, si vous avez aimé l’un de ces livres, lisez l’autre : je suis prête à parier que vous l’aimerez aussi !

En tout cas, pour moi, cela a été un coup de cœur 🙂

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