Il y a dix jours, je vous expliquais dans un article que j’allais passer une bonne partie de mon mois de novembre à « nanoter ».
Je n’en étais alors qu’au tout début du parcours. Les choses avançaient bien (entendez par là que j’arrivais à écrire mon quota de mots quotidiens pour rester dans les temps) mais il m’était bien difficile de me projeter à la fin du mois. Ou de dire ce que ce NaNoWriMo allait m’apporter…
Aujourd’hui, 15 novembre de l’an de grâce 2013 (c’est un peu officiel comme annonce, je sais, mais avouez que la chose le mérite !) à l’heure où ce billet est publié, je totalise très exactement 27 181 mots. Je suis donc dans les temps.
J’ai même réussi à grappiller deux jours d’avance puisque le calendrier du Nano m’indique 25 000 mots comme objectif pour aujourd’hui. Or j’ai atteint ce palier il y a deux jours.
Vais-je réussir à atteindre l’objectif de 50 000 mots pour le 30 novembre ? Rien n’est sûr, évidemment. Je ne suis pas à l’abri d’un problème suffisamment grave pour m’empêcher d’écrire pendant plusieurs jours… Néanmoins, je suis confiante.
Mon histoire sera-t-elle terminée lorsque j’aurai écrit ces 50 000 mots ? Là, franchement, je n’en sais rien. Pour tout dire, j’ai aussi une autre crainte : que mon histoire soit terminée avant de totaliser 50 000 mots. Avouez que ce serait une catastrophe !
Pour l’instant, je n’en sais fichtre rien. Car si certains nanoteurs sont très organisés et travaillent sur la base d’un plan très détaillé, avec la succession de tous les chapitres écrite noir sur blanc, ce n’est absolument pas mon cas. J’écris au fur et à mesure, sans savoir exactement par où je vais passer pour atteindre la fin de l’histoire.
C’était l’une des choses que je voulais tester au cours de ce mois. Il s’avère que cela marche. Et plutôt bien, si vous voulez tout savoir !
Je sais d’ores et déjà que ce Nano va changer ma façon de travailler. D’habitude, je relis souvent ce que j’écris. Au fur et à mesure de mon écriture. Résultat : comme la plupart des auteurs perfectionnistes, je passe beaucoup de temps à corriger, transformer, trouver que j’aurais pu faire mieux, etc.
C’est autant de temps (et d’énergie !) perdu pour la création du texte.
Ce Nano m’apprend à lâcher prise. À accepter que ce que j’écris ne soit pas parfait dès le premier jet. À travailler régulièrement, surtout !
Pour faire mon quota journalier, j’ai besoin d’une heure et demie. Voire deux ou deux et demie si je lambine un peu ou me laisse distraire par ma boîte mail. A priori c’est impossible à faire rentrer dans son emploi du temps sans abandonner une part de son activité. Pourtant, j’y arrive. Sans me forcer, en plus.
La seule chose que j’ai vraiment arrêtée, c’est l’écriture d’autre chose. Ce mois-ci, je ne travaille sur aucun autre projet personnel que le Nano. Personnel, car je continue à travailler pour mes clients, comme toujours. Je lis beaucoup moins aussi.
Bref, trouver du temps pour écrire est clairement une question de priorités.
D’ailleurs, maintenant, ma priorité, c’est de me remettre à nanoter !
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Excellent. Tous me écrits sont comme votre nano sans aucune préparation si ce n’est celle de l’esprit…..Et en finalité vous vous rendez compte que le premier jet est souvent le meilleur car il naturel sans fioritures et les mot s’imbriquent les uns aux autres comme un puzzle……BRAVO
Bonjour Agata,
Je ne prépare jamais beaucoup ce que j’écris. Pas comme ces auteurs qui construisent leur histoire chapitre par chapitre, voire scène par scène, avec un plan très détaillé. Mais d’habitude je me laisse le temps de la réflexion, du mûrissement. Là, le temps m’est trop compté pour cela. Je dois travailler plus vite, en acceptant de laisser mes doigts aller où bon leur semble.
C’est nouveau pour moi et c’est assez excitant 🙂
Florence