C’est un peu, pour paraphraser Molière, ce que je pourrais dire en ce moment. Non pas que de coupables pensées puissent me venir à sa lecture… mais j’ai simplement besoin de m’en éloigner.
Quel que soit le texte sur lequel je travaille, je le laisse reposer après l’écriture. Pour pouvoir le reprendre avec un regard neuf lors de la réécriture.
C’est particulièrement vrai pour ce que j’écris pendant le NaNoWriMo.
Ce mois de novembre est tellement intense que, même lorsque tout se passe bien, comme cette année, je le termine en état d’indigestion.
Lorsque vous avez trop mangé, la simple vue de la nourriture peut vous devenir désagréable. Vous avez l’impression que vous ne pourrez plus jamais rien avaler. Impression qui ne dure jamais longtemps, bien sûr ! Mais tout de même… Pendant quelques heures, vous préférez vous tenir à distance de tout ce qui ressemble à quelque chose de comestible.
Eh bien, c’est l’effet que me fait le NaNo.
Avec une nuance, tout de même, et d’importance : à savoir que c’est le texte écrit lors du NaNo que je ne veux plus voir pour l’instant et uniquement celui-là. Comme si, après les avoir fréquentés assidument pendant un mois, j’avais besoin de m’éloigner de mes personnages.
Après tout, je suis une solitaire 🙂
Alors, Marc et Manon restent sagement dans Scrivener, en attendant que je les ramène sur mon écran. Mais cela ne m’empêche pas de continuer à écrire. Sur d’autres projets, plus lointains et moins avancés. Parfois de simples notes. Des débuts d’histoire qui me viennent lors de mes séances de course à pied ou de méditation.
Parfois même des billets de blog 😉
Pour la relecture et la réécriture, j’attendrai l’année prochaine. Que les fêtes soient passées. Le temps pour tous ces mots de décanter, de s’éloigner un peu de moi. Le temps pour moi de retrouver l’envie de passer du temps avec eux 🙂
Cet article vous a plu ? Partagez-le !