Travail, passion, métier
Il y a quelque temps, Thibault Delavaud a publié un article intitulé Pourquoi être auteur n’est pas un métier. Je n’étais pas d’accord avec tout (notamment avec le titre) mais je vous recommande tout de même de suivre son blog (et pas seulement parce qu’il m’y a interviewée une semaine après l’article en question ^^).
Cet article m’a un peu titillée, mais pas suffisamment pour me faire réagir… Et puis, Nathalie Bagadey est passée à l’action à son tour avec le premier article d’une série de quatre intitulé Écrire : un travail, une passion ou un métier ?
En parallèle de tout cela, il y a les éternelles discussions sur les différences entre écrivain et auteur.
Comme toujours, les dictionnaires ont beau essayer de donner la définition la plus précise possible, chacun a son propre ressenti et met ses propres images derrière les mots.
Métier ou pas ?
Pour répondre à Thibault, je dirais qu’auteur n’est pas forcément un métier. Ce sont ces deux mots : pas forcément, qui font toute la différence.
On peut être auteur (dans le cas de l’écriture, celui qui a écrit) par accident, par hasard, une fois dans sa vie, ou chaque jour parce qu’on écrit tous les jours. Même dans ce dernier cas, cela n’en fait pas forcément un métier. Mais cela peut le devenir.
Je dirais par contre qu’être auteur peut être un métier. Une activité que l’on pratique de façon professionnelle et qui permet de gagner sa vie (même si je n’aime pas du tout cette expression). Et c’est là que je rejoins Thibault : « Vivre de sa plume est un accomplissement ».
Et moi dans tout ça ?
Pour répondre cette fois à Nathalie, je dirais que l’écriture peut être (est souvent) à la fois un travail, une passion et un métier.
En ce qui me concerne, l’écriture (en plus d’être mon meilleur moyen d’expression) a toujours été une passion. Je l’ai beaucoup travaillée et la travaille encore. Pas seulement parce que je la pratique (il ne se passe pas un seul jour sans que mes doigts courent sur le clavier) mais aussi parce que je suis des formations et que je me lance de nouveaux défis.
Enfin, l’écriture est devenue mon métier. De manière indirecte d’abord, lorsque je me suis installée comme écrivain public biographe. C’est donc en écrivant pour les autres que je suis devenue aux yeux de tous une professionnelle de l’écriture.
C’est aussi à ce moment-là que j’ai commencé à gagner de l’argent grâce à cette activité. Cela a sans doute contribué à casser certaines résistances internes 🙂
Depuis, j’ai publié ma trilogie du Chat du jeu de quilles, qui a su convaincre près de 6 500 lecteurs. Alors, aujourd’hui, quel est mon métier ? Quelle est, pour reprendre les quatre caractéristiques évoquées par Nathalie dans son article, l’activité que j’exerce comme professionnelle, en vue d’une rémunération, depuis plusieurs années, avec un certain degré de maîtrise ? L’écriture.
Mais auteur ou écrivain ?
Entre mes propres écrits et les biographies réalisées pour mes clients, le nombre de livres que j’ai rédigés de A à Z tourne aujourd’hui autour de 40. Je me suis donc assez vite sentie auteur : même si mon nom n’apparaissait pas toujours sur la couverture, c’était bien moi la responsable de tous ces documents.
De là à me sentir écrivain, il y a un pas qu’il m’est toujours difficile de franchir. Pour moi, un écrivain n’est pas seulement celui qui écrit, mais celui dont les livres rencontrent suffisamment de lecteurs pour qu’il n’ait plus l’obligation de faire autre chose pour financer son quotidien.
Ce n’est pas (encore) tout à fait mon cas, mais j’y… travaille ! Avec passion 🙂
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Eh bien, je suis bien contente qu’on soit plusieurs à dire que si, écrire peut être un métier.
Même si je suis toute débutante par rappor à tout ce que tu as déjà publié. 😉
Écrire n’est pas encore mon métier, je n’ai pas assez de revenus de mes livres pour y prétendre, mais ce qui est nouveau c’est que je veux tout faire pour y arriver. Et avec de beaux exemples comme toi en face, j’y crois. 🙂