Parmi les innombrables tâches qui attendent un auteur, il en est une à laquelle on ne pense pas tout de suite (et pour cause !) c’est la séance de dédicace.
Pourquoi est-ce qu’on n’y pense pas tout de suite ? Tout simplement parce qu’organiser ce genre de chose suppose qu’on ait déjà des lecteurs et qu’on sache, au moins un peu, qui ils sont et comment les contacter. Les convaincre de se déplacer est une autre histoire, bien sûr, mais si on ne sait même pas comment leur communiquer l’information, autant rester chez soi !
Bref, s’il m’arrive régulièrement de rédiger des dédicaces lorsque je vends mes livres (au marché, chez moi, par le bouche à oreille…) je n’avais jusqu’à présent jamais formalisé la chose.
Et puis là, cette année, avec Le chat du jeu de quilles, plusieurs libraires chez lesquels j’ai fait des dépôts me l’ont spontanément proposé. Les lecteurs ont apprécié le tome 1, acheté le tome 2, attendent le tome 3 et se demandent qui se trouve derrière ce roman de terroir atypique. L’Aveyron n’est en effet pas réputé pour être une terre de polar…
Le temps de caler des dates qui conviennent à tout le monde et me voilà munie de mon kit spécial dédicaces : des livres, bien sûr, mais aussi des marque-pages personnalisés, des présentoirs, mon press-book, et mon inséparable stylo-plume.
Non, ce n’est pas du snobisme. J’aime écrire au stylo-plume ! La sentir (la plume) glisser sur le papier. Rien à voir avec le gratouillis façon papier de verre d’un bic. Depuis le collège, j’ai toujours eu un stylo-plume 🙂
Reste le plus difficile : trouver les mots.
Lorsqu’on connaît, ne serait-ce qu’un peu, le destinataire de la dédicace, tout est tellement plus simple ! Il est bien rare qu’on n’ait pas sous la main une anecdote, une particularité, une connivence, qui permette de personnaliser le message. Mais lorsque M. Truc ou Mme Machin, que vous rencontrez pour la toute première fois, vous tendent un exemplaire de votre livre avec espoir, c’est plus compliqué.
Un « Amicalement » (ou pire : « Cordialement ») suivi d’une signature est tout de même un peu léger… Alors il faut, en quelques minutes (voire secondes !) capter qui est cette personne, ce lecteur que quelque chose (mais quoi ?) a poussé à venir vous voir. Sentir ce qu’il attend de cette rencontre.
Voilà le nouvel exercice auquel je m’attelle en ce début d’année 2015 🙂
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