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Marathon : jamais deux sans trois

Il y a trois ans et demi, je vous avais raconté comment j’étais devenue marathonienne à Albi. J’en étais fière et j’avais très envie de recommencer. Alors, l’année suivante, j’ai renouvelé l’expérience à Tours. Les choses se sont moins bien passées ; j’ai juste évoqué ma course rapidement dans mon bilan de l’année 2019. Bien décidée à prendre ma revanche en 2020 et courir enfin le marathon en 4 h 30 !

Finalement, il aura fallu attendre 2021, mais ce n’est pas grave : ce troisième marathon a été absolument génial et je ne pouvais pas ne pas vous le raconter…

D’abord, le cadre. Regardez cette photo : est-ce qu’elle ne donne pas envie illico de chausser ses baskets ? Le Marathon des villages a lieu sur la péninsule du cap Ferret, entre forêts de pin, cabanes à huîtres et bord de mer. Quand en plus, le soleil est de la partie, c’est carrément magique.

Départ à 9 h 30, coureurs du marathon solo et du duo confondus, pour une première boucle de 16 km. Premier passage dans la pinède, mise en jambes tranquille, et puis au km 12, une montée. Avec en haut, un point de vue à couper le souffle sur le bassin d’Arcachon. Une merveille !

Km 12, dans la côte

À la fin de la première boucle, passage de relais pour les marathons duo. Et du coup, pendant quelques kilomètres, des moments un peu décourageants parce qu’on se fait doubler à fond par des gens qui viennent de démarrer. Évidemment, ils sont plus frais !

Là, c’est plein sud jusqu’à la pointe du cap Ferret, où il faut bien faire demi-tour avant de remonter. Et le morceau le plus dur commence au km 34. Mon genou gauche se faisait sentir depuis un moment. Rien de dramatique, mais tout de même… Après plus de trois heures de course, le corps commence à souffrir et se rebeller. Et puis, pendant quatre kilomètres, c’est la solitude de la pinède. Personne sur les bas-côtés pour nous encourager (ne croyez pas que c’est inutile ; c’est dingue l’énergie que cela donne aux coureurs !). Interminable.

J’ai dû marcher à plusieurs reprises pour économiser mon genou. Un peu démoralisée, je dois dire. Et puis, au km 36, j’ai fait mes calculs : j’étais encore dans les temps pour finir en 4 h 30 ! Cela m’a donné le coup de fouet qu’il fallait. Le retour dans la civilisation, avec les encouragements des bénévoles a fait le reste.

Presque fraîche à l'arrivée

Bon, il y a bien eu cette volée d’escaliers au km 39, qu’on apprécie moyennement après plus de quatre heures de course, mais même elle n’a pas réussi à doucher mon enthousiasme. Dès le sommet atteint, j’ai repris ma course, en accélérant petit à petit. Résultat : un finish de folie (le km 42 est à une seconde près le plus rapide de tout mon marathon !) et un temps officiel de 4 h 29 min 30 sec. Objectif atteint !

J’avoue, entre euphorie et épuisement, j’en ai versé quelques larmes.

Trois jours ont passé. Je me laisse une petite semaine avant de retourner courir, mais j’ai déjà bien récupéré. Maintenant, la question qui se pose est : où ferai-je mon prochain marathon ? Parce qu’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, non ? Trois médailles de finisher, c’est bien, mais ce n’est que le début de la collection 😉

3 médailles de finisher

Si vous voulez, allez jeter un œil aux résultats. En ce qui me concerne, en résumé : 430e sur 558, 72e femme sur 107, 9e M3F (femmes de 50 à 54 ans) sur 14. Je suis fière de moi 🙂

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