Je ne sais pas vous, mais moi, quand j’ai un rendez-vous important en fin d’après-midi, j’ai tendance à y penser toute la journée. Et à sentir la tension monter. J’ai souvent des nœuds dans l’estomac. Je ressens une espèce de fébrilité qui me met mal à l’aise. Et la tension ne se relâche que lorsque ledit rendez-vous est passé.
Eh bien, le mois de février me fait le même effet. Et je parle bien du mois en entier.
Le 17, cela fera huit ans que ma mère est morte. Le rendez-vous important, c’est ça, cet anniversaire.
Nous sommes le 3 et je commence déjà à ressentir les effets de son approche. J’ai la gorge serrée rien qu’en regardant le calendrier. Le besoin de me noyer dans toutes sortes d’activités, juste pour ne pas penser à cette date qui approche.
Je tiens un carnet journalier. Tous les jours, j’écris la date. Ce mot, « février », à chaque fois me fait l’effet d’un couteau qu’on prendrait un malin plaisir à tourner dans la plaie.
Nous sommes le 3 et pendant deux semaines, tout cela ne va faire qu’empirer.
Les premières années qui ont suivi sa mort, j’ai été malade en février : une sale grippe qui m’a mise KO pendant une semaine, une angine, des refroidissements… Toujours autour du 17.
Depuis deux ans, ce n’est plus le cas. Extérieurement, rien ne se voit. D’ailleurs, le 17 février, je ne parle de ma mère à personne. Mais je pense à elle chaque seconde de cette journée… Elle est là, présente, de mon lever à mon coucher. Elle m’accompagne dans tous mes gestes. Dans mes colères.
Oui, j’ai remarqué que je me mettais facilement en colère le 17 février.
Et puis, cette journée que je déteste par-dessus tout depuis bientôt huit ans finit par s’achever. Dès le lendemain matin, je respire mieux. Il ne reste plus que dix jours avant le mois de mars. Mars, le mois du printemps, du renouveau, de Livre Paris…
Dès le lendemain, le souvenir de ma mère se transforme en caresse qui me réchauffe le cœur.
Mais il faut d’abord que ce p… de 17 février veuille bien s’en aller.
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Je ressens la même chose, mais moi c’est pour le 3 mars, date du décès de mon papa…et pourtant ça va faire 13 ans, mais ça restera un jour noir pour moi… J’ai exactement les mêmes symptômes…tous les ans, je respire mieux à partir du 4 mars…
Je compatis et te souhaite plein de courage pour passer cette date…
Bonjour Marie-Nel,
Désolée pour cette réponse tardive : ton commentaire s’était perdu dans les spams…
Cette date fatidique est passée ; je respire à nouveau. Je penserai à toi dimanche !
Courage à toi aussi
Florence