Un récent retour de bêta-lecture m’a amenée à m’interroger sur la relation que j’entretiens avec mes personnages. La façon dont je les perçois. Et l’écart qu’il peut y avoir entre ce que j’éprouve pour eux et le ressenti du lecteur ! Je vous en dis plus tout à l’heure…
Commençons par cette « relation » entre mes personnages et moi. Le terme n’est pas trop fort. S’ils n’existent que dans mon imagination (en tout cas, tant que je ne les ai pas livrés à la vôtre !), ils n’en occupent pas moins beaucoup de place dans ma vie. Énormément de place. Parfois plus que certaines personnes réelles que je côtoie au jour le jour.
En tout cas, je m’en sens plus proche. Et je vis avec eux.
Qu’ils me ressemblent ou pas, qu’ils jouent le rôle d’un gentil ou pas, j’ai de la tendresse pour eux. Pour leurs failles et leurs problèmes. Pour leurs réussites aussi. Je n’aime pas les faire souffrir. Pas pour rien en tout cas.
Je pense à eux à tout moment du jour ou de la nuit (oui, il m’arrive de rêver d’eux !), je leur parle, les interroge, les imagine dans telle ou telle situation à mes côtés. Comment réagiraient-ils ? Que diraient-ils ?
J’ai donc une vision précise de qui ils sont.
Mais comme dans la vraie vie, ma vision n’est pas la même que celle de mon voisin. En l’occurrence celle du lecteur ! Question de point de vue, de valeurs, de vécu, d’expériences… ou d’attirances personnelles.
Untel sera exaspéré par le côté bougon d’un personnage quand je serai attendrie par sa maladresse. Untel appréciera sa franchise quand je le trouverai trop direct et manquant d’égards. Ou l’inverse.
Chacun regarde l’existence (et lit des romans) au travers de son propre prisme. Voilà entre autres pourquoi vos retours de lecture sont précieux. Ils me font redécouvrir tous ces êtres qui m’accompagnent et me permettent, s’ils reprennent du service, de les faire évoluer dans un sens que je n’avais pas forcément anticipé. Tout en sachant que cette nouvelle version aussi sera perçue différemment de ce que j’avais imaginé 🙂
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j’écris aussi, j’aime mes personnages mais je n’ai pas de la tendresse au point de ne pas aimer ne pas les faire souffrir, les empêcher de mourir etc non comme en plus j’écris du thriller j’ai pas peur de faire mourir des personnages et j’écris aussi du contemporain et j’aime mes personnages « gentil » comme mes personnages méchants même mes personnages psychopathes méchants haha je suis sadique aussi et je l’assume! Et c’est bien dit, moi j’aime la franchise, je préfère ça que l’hypocrisie, j’adore les personnages francs et drôles avec un humour ironique et sarcastique qui disent ce qu’ils pensent tout haut et j’adore ça ^^ c’est le genre de personnage qu’on aime ou déteste et moi j’adore!
Bonjour Julie,
Chez moi, tu ne trouveras pas (en tout cas pour le moment) de psychopathe : je n’arrive pas à créer de vrais méchants incontrôlables ^^ Cela dit, cela ne m’empêche pas de pouvoir faire mourir des personnages. Ce sera même tout le sujet d’un livre à venir, qui ne paraîtra pas avant l’été 2019, mais sur lequel je travaille déjà 🙂
Florence
ok moi j’adore les méchants psychopathes en fiction et j’ai un côté sadique et ça fait mon exutoire ^^ j’adore les méchants psychopathes intelligents et drôle du genre ironique et sarcastique et sadique xd
Il faudra que tu me fasses lire un de tes textes un jour ^^