Parmi les innombrables images d’Épinal qui hantent nos cerveaux, il en est une qui a particulièrement la vie dure : celle de l’écrivain inspiré, mi-homme, mi-créature éthérée (vous remarquerez au passage que cet écrivain-là est forcément un homme…) qui produit dès son premier jet une œuvre inoubliable et parfaite.
Tout cela grâce à qui ? L’inspiration. Sans laquelle personne ne peut prétendre au titre envié / suranné / honorifique (rayez les mentions inutiles… et oui : vous avez le droit de tout rayer !) d’écrivain.
Bref, cette image-là a tout de même du plomb dans l’aile. Heureusement, oserai-je dire !
Elle est aussi très française. Les Anglo-saxons ont en effet une tout autre approche. Pour certains, cette fameuse inspiration qui fait saliver (ou soupirer, c’est selon) tout apprenti écrivain qui se respecte en France, c’est l’équivalent de la jolie fille ou du beau gosse sur lesquels vous flashez dans une soirée, qui vous disent « je t’appelle »… et qui ne le font jamais.
Autant dire qu’on ne peut pas compter sur elle pour établir une relation solide.
Pour le coup, l’image est nettement plus proche de la réalité. Parce que je ne sais pas vous, mais moi je ne la croise pas tous les jours, cette fameuse inspiration. Même quand j’écris tous les jours.
Quand elle est là, je le sais. Je le sens. Mes doigts volent sur le clavier. Je n’ai pas besoin de réfléchir (ou pire : de relire ce que j’ai déjà écrit) : les mots s’alignent tout seuls. Dessinent une histoire qui a juste le bon rythme, la bonne densité et les bonnes couleurs.
C’est une sensation fugitive. Jouissive. Intense. Et rare.
Elle vous apprend à profiter de l’instant présent. Mais vraiment présent ! Là, maintenant, tout de suite. Pas dans dix minutes. Parce que rien ne dit que dans dix minutes elle sera toujours là.
Peut-être que oui. Peut-être que non. Personne ne sait. Et surtout elle ne prévient pas de son arrivée.
C’est comme dans les spots publicitaires pour les soins dentaires : « les problèmes dentaires ne préviennent pas ». Eh bien, l’inspiration non plus ! Et le mieux, c’est quand même qu’elle vous trouve en train d’écrire lorsqu’elle arrive, non ?
Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire : écrire. Écrire souvent. Écrire le plus possible.
C’est statistique : plus vous passerez de temps à écrire, plus vous aurez de moments d’inspiration. Comme plus vous parcourez de kilomètres, plus vous ferez des excès de vitesse.
Mais si vous restez sans rien faire, à attendre que l’inspiration arrive… Préparez-vous à attendre longtemps !
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Je pense aussi qu’il faut détecter et analyser ses périodes inspirées pour pouvoir les recréer. Je sais par exemple que je trouve mes meilleures idées juste avant de me coucher et à mon réveil. Repérer ce qui entraine l’inspiration peut vraiment aider.
Bonsoir,
Effectivement, nous avons tous nos moments privilégiés pour être efficaces, productifs… et inspirés ! Pour ma part, c’est rarement le matin. Et pourtant, il m’est arrivé d’écrire avec une facilité déconcertante à 6 h 30 alors que mon heure naturelle de lever se situe plutôt deux heures plus tard. comme quoi il n’y a pas de règle absolue.
Les routines ont aussi leur importance. Parce qu’au final, l’écriture est quand même plus une question de discipline que d’inspiration ^^
Florence
Par contre une histoire ça commence par une inspiration et par une idée! Moi je n’ai jamais connu le syndrome de la page blanche et le pire c’est que je suis trop inspirée et que j’ai trop d’idées haha, j’ai plein d’idées d’histoire que je note, plus d’idées d’histoires que j’écris xd et il y a 2 types d’écrivains et moi j’ai beaucoup écrit en freestyle depuis petite c’est-à-dire j’ai une idée d’histoire, je connais le début mais pas la suite puis j’écris et j’ai de l’inspiration en écrivant mais j’écris sans plan détaillé etc ou il m’arrive maintenant aussi d’avoir l’histoire en tête du début à la fin avant d’écrire, je ne fais pas de plan détaillé puis j’écris ^^ et j’ai également déjà raconté une histoire à mes cousines de vive voix en connaissant juste le début en improvisant le reste au fur à mesure que je racontais et l’inspiration me venait quand je racontais ^^ j’ai toujours été comme ça du coup je suis très différente des écrivain(e)s très structurés et organisées et je suis bordélique dans la vraie vie et pas organisée du coup ça me va bien ^^ Et je ne serai pas à court d’idées d’histoires même plus tard haha vu que j’ai tout le temps des idées d’histoire qui me viennent comme ça que je note et que je n’ai pas encore écrit haha
Bonjour Julie,
Je crois qu’on ne met pas tout à fait la même chose derrière le mot inspiration. En tout cas, celle dont je parle dans mon article et qui fait tellement fantasmer, c’est une capacité à produire rapidement et sans effort un texte (pour quelqu’un qui écrit) qui n’aurait pas besoin d’être retravaillé. Parce que ce qui bloque souvent les débutants (ou ceux qui n’osent pas commencer), c’est la peur de produire quelque chose d’imparfait.
Celle-là, elle est tout de même plutôt rare ! En ce qui me concerne, je ne l’ai jamais rencontrée suffisamment longtemps pour pouvoir publier un livre sans avoir à relire et réécrire certaines choses.
Florence
ok alors pour les 2 cas j’ai pas connu où j’écris sans effort particulier et avec inspiration ^^ après j’écris des nouvelles en majorité du coup je ne retravaille pas beaucoup mon texte car je le fais déjà en écrivant