J’écris depuis que je sais tenir un stylo.
Eh oui, à l’époque lointaine où mon histoire d’amour avec les mots a commencé (au siècle dernier, c’est dire…) si les plumes sergent-major n’étaient plus d’actualité (je ne suis tout de même pas si vieille !) on ne tapotait pas encore du clavier.
Pour écrire, on utilisait du papier. Et un stylo.
Depuis, Dieu sait que j’ai noirci (ou plus souvent bleui) des pages. Mais de là à se sentir auteur, il y a une distance conséquente et il m’a fallu plusieurs décennies pour la franchir.
Comme quelqu’un qui s’adonne à la musique ne se déclare pas forcément musicien, comme quelqu’un qui peint des tableaux ne se définit pas forcément comme peintre, quelqu’un qui écrit ne se dit pas forcément écrivain !
D’abord parce que cela sonne souvent prétentieux à ses oreilles. Ensuite parce qu’il y a toujours quelqu’un d’autre pour le faire douter, sur le mode « ah bon, tu en vis ? » ou alors « c’est un métier ? »
Et puis, surtout, pour se sentir auteur, il faut avoir des lecteurs. Communiquer avec eux. Les rencontrer. Les écouter parler de ses textes. Leurs retours, leurs remarques, leurs encouragements, leurs critiques, l’émotion qui les habite quand les mots qu’ils ont lus les ont touchés sont autant de petits cailloux semés sur le chemin de l’écrivant.
Des cailloux qui vont le transformer en auteur. Pour de vrai.
Aujourd’hui, pour moi, c’est chose faite.
L’auteur Florence Clerfeuille (qui, d’ailleurs, n’aurait pas pu exister au siècle dernier puisqu’elle ne portait pas encore ce nom-là) s’assume donc en tant que telle et s’affiche sur Internet.
A-t-elle raison ? Ce sera à vous de me le dire 🙂
Ça, pour avoir bleui des pages, je confirme : au milieu du Sahara, de l’Atlantique ou de la Cordillère des Andes ; avec un stylo, un bâton sur le sable ou un clavier d’ordinateur ; avec plaisir, passion et persévérance ; avec ses doutes, ses joies et parfois ses peines… mais toujours avec talent, délicatesse et douceur.
Et ne mettez pas ma parole en doute ! Je suis d’une objectivité sans faille et je sais de quoi je parle : elle a déjà passé plus de la moitié de sa vie à mes cotés (et personnellement, je compte bien en passer encore quelques moitiés avec elle) ; elle m’a fait deux enfants adorables et a même accepté de m’épouser pour fêter nos vingt ans de vie commune. C’est vous dire si je suis objectif !
Bref, même si je n’ai pas son talent d’écrivain, je suis son premier soutien, son premier lecteur et son premier admirateur.
Vas-y ma Flo, fonce, croque la vie, fais toi plaisir… je suis là, à coté de toi.
-5 BZF
Ton Rémi
Que répondre à pareil commentaire ? En tout cas, il ouvre le bal de jolie manière 🙂
Ce qui est sûr, c’est que malgré (ou grâce à) toutes ces années passées ensemble, tu arrives encore à me surprendre et à m’émouvoir (tu as pu t’en rendre compte ce matin :-)). Que nous n’avons encore fait qu’une toute petite partie du chemin que nous avons à parcourir ensemble. Que si nous sommes déjà allés au bout du monde, nous y retournerons, et toujours avec autant de plaisir. Et que de ces moments partagés, de nombreuses histoires vont continuer à surgir.
Je t’aime
Ta Flo