Il y a presque un an, je vous avais parlé de ce livre coup de cœur d’Alice Quinn : Fanny N. Aujourd’hui, c’est à un nouveau changement d’univers que l’autrice nous convie, avec La lettre froissée, puisqu’il s’agit cette fois d’un polar historique.
Présentation de l’éditeur
Cannes, printemps 1884
Plus rien ne semble devoir sourire à Miss Gabriella Fletcher : l’aristocrate britannique, déjà déclassée en raison de sa ruine et de ses préférences amoureuses, vient de perdre son emploi en même temps que son amante, et son avenir s’annonce bien sombre. C’est alors qu’elle tombe sur une petite annonce qui pourrait bien devenir sa planche de salut…
La voilà gouvernante de Filomena Giglio, dite « Lola » : sa villa « Les Pavots » est dans un état déplorable et ses mœurs sont pour le moins dissolues, mais cette patronne hors du commun n’est pas pour déplaire à Miss Fletcher, loin de là.
Malheureusement, le répit est de courte durée. Un messager inattendu – un certain Maupassant – débarque, porteur malgré lui d’une mauvaise nouvelle : Lola, dont la rente va être suspendue, risque l’expulsion. Une sorte de fatalité semble s’acharner sur la jeune femme quand, peu de temps après, son amie d’enfance Clara, qui l’avait justement appelée à l’aide quelques jours plus tôt, est retrouvée morte dans des circonstances troublantes. Lola, Gabriella et l’homme de lettres décident de relever le défi : résoudre l’énigme du décès de Clara et trouver l’argent pour ne pas se retrouver à la rue. Leur détermination suffira-t-elle dans un monde où la fortune, les hommes et les apparences règnent en maîtres ?
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De façon générale, je ne suis pas particulièrement amatrice de romans historiques, mais j’ai lu la plupart des livres d’Alice Quinn et n’ai jamais été déçue, quel que soit le genre. Autant dire que je n’ai pas hésité une seule seconde avant de lire La lettre froissée ! Et bien m’en a pris.
J’ai tout de suite plongé (avec délice 😉 ) dans le Cannes de la fin du XIXe siècle. Une ville que l’autrice fait revivre avec talent, grâce à ses nombreuses recherches. Ce travail de préparation impressionnant m’a permis de découvrir toute une époque, avec ses fastes et ses ombres. Une époque particulièrement difficile pour les femmes.
Pourtant, que de joie de vivre et de force chez les deux héroïnes de ce livre, Lola et Gabriella ! Ces deux personnages, très attachants, m’ont beaucoup touchée et le trio improbable qu’elles forment avec Guy de Maupassant est une totale réussite. Parfaitement crédible et jubilatoire.
Leur enquête, fruit du hasard, nous tient en alerte tout au long du livre. Pourtant, elle est presque secondaire, tant les deux femmes et la ville de Cannes suffisent à nous emporter. Je ne me suis pas ennuyée une seconde ; j’ai au contraire découvert des tas de choses.
Ce premier tome est donc une réussite totale et soyez sûrs que je serai là pour le tome 2 🙂
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